Ardéchoise de coeur après avoir été Chti d'adoption, tout en étant née en Perfide Albion au bon milieu du siècle dernier.

 

J'ai largué les amarres pour arriver dans le Nord-Pas-de-Calais en 1970. En 1974 j'ai été, en devenant Madame Lemaire, l'élue d'au moins une personne, puis je me suis faite française, et ai fait sagement mes "trois enfants pour la France", comme le voulait le président à l'époque, pour booster la population.

 

Secrétaire, puis mère au foyer, puis étudiante à Lille III, puis formatrice indépendante en anglais en entreprise et en éducation permanente, puis divorcée ...

Les années ont passé ...

Mais il ne faut pas croire que je n'écrivais pas. En fait depuis l'âge de 13 ans, avec ma meilleure amie, Diane, nous écrivions histoire après histoire. En regardant la production en 1963, je me demande où j'ai trouvé le temps pour faire le travail scolaire. Nos premier efforts me font sourire maintenant, mais au cours des années, les histoires ont mûri, les personnages ont pris de l'épaisseur, les trames se sont compliqués : histoires de guerre, d'espionnage, d'amours contrariés, rien n'était tabou. Diane est décédé en 1994, et j'ai arrêté d'écrire pendant 4 ans. Et puis j'ai recommencé. Des bouts par ici et par là, des ébauches, des idées, des chapitres sans livre. Evidemment tout cela était en anglais, puis un jour après mon installation en Ardèche et le manque de contact avec l'anglais, j'ai commencé une phrase en anglais et je l'ai terminée en français, sans me rendre compte. Alors j'ai décidé de tout faire en français.

Il y eu même une tentative à deux mains avec le fils d'un couple d'amis. Une histoire à terminer un de ces jours, comme d'autres qui relèvent de la SF.

Entre-temps j'avais découvert l'Ardèche le temps des vacances dans les années 1980, comme beaucoup de Nordistes, et plus particulièrement le magnifique Pays des Vans. Si mon choix de vivre dans le beau village de Brahic était heureux, mon arrivée en 1998 l'était moins, précipitée par une série d'événements malheureux. Petits boulots et précarité ont été à l'ordre du jour jusqu'à la retraite - heureux événement en 2012. 

Je deviens en 1999 correspondante de presse locale par un coup de chance - j'aurais pu ne pas voir l'annonce.