Deux livres en cours en ce moment :

- France 2060

- Le facteur humain


Extract : Facteur humain - paragraphes proche du début

On l'affectait à un cargo, le Janus, sous les ordres du Capitaine Derek Caplin, avec pour coéquipier passerelle, Danèle Cidron, officier en communications, lieutenant comme lui-même. Il ne les connaissait pas encore. Il avait entendu parler du Capitaine, qui commandait des cargos depuis de longues années. Il avait été partout, disait-on. Il n'y avait pas un système qu'il ne connaissait pas.

Tant mieux, pensa David, car le système de Pégasis V se trouvait aux confins même de la Galaxie, et ces systèmes-là faisaient peur. On craignait toujours de tomber sur des Iquouarais. Ou devrait-on plutôt dire, on craignait que des Iquouarais nous tombent dessus.

Les peuples belliqueux de Terra, qui, jusqu'à leur arrivée sur la scène intersidérale il y a maintenant plusieurs centaines d'années, s'étaient toujours considérés comme étant les seuls dans l'univers, s’étaient trouvés à ce moment-là en présence d'autres mondes peuplés, d'autres races d'humanité, d'autres peuples possédant des technologies plus ou moins avancées, et, malheureusement, d'autres conflits. Ils se trouvèrent ainsi projetés en plein milieu d'un conflit intergalactique qui durait déjà depuis des siècles, dominé par les Iquouarais, un peuple bien plus belliqueux qu'eux, et venant d'une autre Galaxie. Les Iquouarais s'acharnaient contre quelques systèmes dont ils connaissaient l'existence, écrasant tout et tout le monde, progressant de planète en planète, comme un rouleau compresseur impossible d'arrêter. 


Extract : 2060 - paragraphes d'ouverture

Michael Dacosta commençait à s’impatienter. Il était fatigué, il s’ennuyait ferme et la tension créée par le voyage ainsi que la surveillance constante dont il avait fait l’objet pesait. Un voyage en train couvrant une distance qu’on aurait faite en avion dans n’importe quel autre pays. Mais, en France, les seules personnes qui prenaient l’avion étaient les dirigeants, les autres utilisaient des trains à très grande vitesse. Les voitures étaient devenues rares depuis le crash pétrolier il y vingt ans, alors le réseau de chemin de fer avait été réactivé et étendu. De plus, aucun avion venant d’un pays étranger n’atterrissait en France. Jusqu’à très récemment, les frontières de ce pays avaient été infranchissables par quelque moyen que ce soit.

 

Il posa le pamphlet qu’il venait de parcourir et essaya d’attraper l’œil de la réceptionniste pour échanger quelques paroles, mais elle évita tout contact, même si, du coin de son œil, il la vit lui jeter des regards rapides. Elle ne comprenait peut-être pas l’anglais, et il ne fallait pas qu’il lui parle en français. Ce talent devait rester caché.


 France 2060 Pourquoi ce thème ? La montée de l'extrême droite. Qu'est-ce qui se passerait si elle arrivait au pouvoir ? Si nous prenons l'exemple de l'Allemagne des années 1930, on voit que le peuple pensait que Hitler allait apporter ce qui manquait au peuple allemand qui avait été humilié après la Grande Guerre. Mais petit à petit ont été promulguées des lois et le peuple s'est réveillé un jour sous la botte de la tyrannie et la guerre. Oui, parfois le FN dit tou haut ce qu'on peut penser tout bas sur certains sujets, mais il y a les autres sujets qu'il vaut mieux ne pas voir se réaliser. Sans parler du fait qu'une fois au pouvoir ils peuvent faire passer des lois en force, comme on l'a déjà vu ! La tyrannie n'est jamais loin. la technologie est là qui peut asservir un peuple et dicter son comportement. Nous voyons ce qui se passe dans d'autres pays qu'on pensait civilisés, démocratisés. Rien n'est garanti. Donc dans un roman, poussons les choses à l'extrême, pourquoi pas ?

___________________________

 

France 2060. Ce n'est pas le vrai titre, mais celui qui reflétait la date dans le texte lorsque j'ai commencé à l'écrire vers 2014, mais le temps a passé, alors j'ai éliminé toutes les dates et le lecteur peut imaginer ce qu'il veut. Toutefois, l'image est celle que j'aimerais mettre sur la couverture. Eh bien, cette histoire se déroule dans une France après le Frexit et l'arrivée au pouvoir du Front National, qui ne s'appelle pas ça dans mon texte, et ce qui est drôle c'est que le nom que je lui ai donné à ce moment-là est très proche de celui qu'ils ont fini par choisir - pour se rendre plus acceptable par la population sans doute. Lisaient-ils dans mon esprit ?  Beaucoup de recherche concernant l'avenir de choses comme la nanotechnologie, la surveillance, le transport, etc. Il ne fait pas bon de vivre dans la France que je décris : frontières fermées et barricadées, comme le mur entre les USA et le Mexique, redistribution de population, racisme gouvernemental, camps de rééducation, surveillance permanent - cette dernière me posant un problème à un moment donné, car si on est surveillé et écouté partout, comment mon personnage principal pourrait-il faire ce qu'il veut faire ? Donc, j'ai mis de côté le texte pendant un moment en attendant et j'ai écrit "L'ange timbré", sorti en 2022, et puis dlling ! j'ai eu la réponse à mon problume. Je savais que ça allait arriver, c'est toujours comme ça. Donc je peux continuer, mes personnages peuvent continuer avec leurs plans et leurs contre-plans, et comme dit un de mes personnages du côté "méchant", tout se déroule comme prévu. J'ai fait dérouler l'action autour des Vans, pourquoi pas, car je connais bien le lieu, et il faut de toute façon baser une histoire quelque part. 

LE FACTEUR HUMAIN.  Ici c'est de la SF comme j'aime. je l'ai commencé il y a bien longtemps, au début des années 2000, et je l'ai repris l'an dernier, et cela me fait plaisir. C'est l'histoire de la rencontre entre un humain comme nous et un humain d'un autre genre, rencontre qui résulte en l'existence d'un être hybride, dont le rôle va être crucial à la survie de tout le monde. Il y a donc de l'amour quelque part, mais qui reste non-reconnu de la part de ceux concernés car, à première vue, il est  impossible. Cette histoire me permet justement de jouer avec la notion d'humain.  A la fin de la première partie, j'avais lu un BD fait par Tom Joseph et j'ai aimé son style, et vu que j'ai tendance à faire des textes "cinématographiques", c'est-à-dire que je ne m'attarde pas sur de longues descriptions, mais je fais agir à travers les dialogues, je lui ai demandé s'il ne voulait pas dessinber mon texte et je ferai les bulles. Il m'a dit que ce n'est pas garanti que des éditeurs nous gardent tous les deux. Il arrive souvent qu'on garde le dessinateur et on prend quelqu'un d'autre pour le récit (!?) ou vice-versa. Mais je ne veux pas un dessinateur qui ne correspond pas à ce que je veux comme style, bien sûr. Donc on a laissé tomber le projet. Dommage, car on aurait fait une série de BD, puisqu'il y a plusieurs parties à cette histoire. Comme référence pour le style, c'est le genre de la série des "Prince Tahrn", une série que j'aime beaucoup - je cherche d'ailleurs le dernier tome, si quelqu'un l'a et veut bien me le vendre pour pas trop cher. Je ne l'ai jamais lu, et j'aimerais savoir comment l'histoire termine avant de disparaître de la Terre moi-même ! Donc, cette histoire s'achemine doucement vers sa fin, mais reste à savoir si je le sortirai ou pas.